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conjugation fr

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4° Conjugaison

 

Téléchargement : Sambahsa conjugator

 

Il y a deux temps de base en mundialect, le présent et le passé ("preterit"). Dans les lexiques, la forme donnée n'est pas celle de l'infinitif, mais celle de la base verbale. En effet, à partir de celle-ci, le lecteur peut déduire l'ensemble de la conjugaison, car il n' y a que deux verbes irréguliers: ses "être" et habe "avoir". Les conjugaisons sont présentées dans l'ordre suivant: 1° personne singulier, 2° singulier, 3° singulier, puis dans le même ordre pour le pluriel. Les terminaisons débutant par -s ou -t se confondent avec la base verbale. Exemples: is skehpt + t = is skehpt "il attend"; tu deurs + s = tu deurs "tu oses"; tu mix + s = tu mixs "tu mélanges". Sinon, les lettres finales des bases verbales peuvent s'accorder avec la terminaison, c'est-à-dire que -k, -g deviennent -c-, et que -b devient -p-.

-v devient -f- si la racine verbale est en eh, ei ou eu.

Exemples: kwehk (sembler) donne kwehcs, kwehct (tu sembles, il semble)

scrib (écrire) donne scrips, script (tu écris, il écrit)

leiv (lever): leifs, leift (tu lèves, il lève)

mais lav (laver): lavs, lavt (tu laves, il lave).

Le Présent simple se forme en ajoutant des terminaisons (directement issues de l'indo-européen) à la base verbale.

 

1°S: -o (-m si la finale est une voyelle accentuée, et rien si le verbe se termine déjà en e inaccentué, ou si la syllabe finale est inaccentuée).
2°S: -s
3°S: -t
1°P: -m(o)s (selon l'accentuation)
2°P: -t(e) (selon l'accentuation)
3°P: -(e)[nt] (le -nt n'est obligatoire que si la finale du verbe est accentuée).
Ainsi, on obtient pour le verbe tehm (trancher): tehmo, tehms, tehmt, tehmmos, tehmte, tehme(nt)
Pour le verbe dah (donner): dahm, dahs, daht, dahm(o)s, dahte, dahnt
Pour le verbe resulte (résulter): io resulte, resultes, resultet (Le e est ici prononcé!), resultems, resultet, resultent (ou ies, ias, ia, i ou un pluriel sujet resulte).
Pour le verbe desciffer (déchiffrer): io desciffer, desciffers, desciffert, descifferms, desciffert, desciffernt
Enfin existent des verbes dont la base verbale contient un e muet souvent accompagné d'une consonne nasale, lequel e disparaît au cours de la conjugaison. Exemple: pineg (peindre). En liaison avec s ou ss, le n fait disparaître le s ou ss. Exemple: posen (poser).
Ce qui nous donne: pingo, pincs, pinct, pingmos, pincte, pinge(nt)
On remarquera le traitement réservé au g ! Ceci existait déjà en indo-européen et se répercute toujours aujourd'hui sur la conjugaison française: *pinékti = il peint
*pingonti = ils peignent
posen se conjugue comme suit: pono, pons, pont, ponmos, ponte, pone(nt)
et citons également le verbe confuned (confondre): confundo, confunds, confundt, confundmos, confundte, confunde(nt)
Au présent de l'indicatif peuvent subsister des formes "longues" qui ne sont plus utilisées que par euphonie et dans un style littéraire, et seulement si elles sont compatibles avec l'accentuation: 1°S: -mi, 2°S: -si, 3°S: -ti, 3°P: -nti.
L'impératif se fonde aussi sur la base du présent:
2°S: rien ou -e. Exemple: pone ! ou posen !
Une exception notable est sdi ! (sois !). Cette terminaison -di peut se retrouver, dans un style littéraire, sur d'autres verbes au degré "zéro". Exemples: gnohdi ! (connais ! ou sache !), kludi ! (écoute !) ou encore gwaskw-idi ! (allez va !)
1°P: smad + infinitif. Exemple: smad pones ! (posons !)
2°P: -t(e): ponte ! (posez !)
Existent aussi des formes archaïques pour la 3°S: -tu. Is pontu sien hand ! (Qu'il pose sa main!)
et la 3°P: Ies sons sontu con ir pater ! (Que les fils soient avec leur père !)
Dans un style relevé, on pourra trouver la base verbale "nue" ou avec -e toujours dans un sens d'impératif, le contexte aidant: plaise id tribunal ! : plaise au tribunal !
Mentionnons également, toujours dans un style relevé, l'existence d'un subjonctif présent facultatif au singulier, avec pour terminaisons: 1°&3°S: -a, 2°S: -as. Il existe à toutes les personnes du verbe ses sur la base sia-.
La négation de l'impératif peut se former, comme pour tous les autres temps, grâce à l'adverbe ne. Mais, pour marquer une prohibition, on peut utiliser à la place l'adverbe mae (prononcé "maï"!) avec l'impératif. Dans un style solennel, on pourra utiliser le subjonctif, par exemple: mae klehptas ! = "tu ne voleras point !". Mae peut aussi être utilisé avec l'infinitif soit pour signifier une interdiction (mae dumes = interdiction de fumer), soit dans le sens de afin de ne pas.
L'autre temps principal du mundialect est le passé simple, qui correspond non seulement au passé simple français, mais empiête également largement sur l'imparfait et en partie sur le passé composé.
Sa formation est asymétrique et les terminaisons ne sont obligatoires que si la base verbale du passé est semblable à celle du présent. C'est le cas de tous les verbes se terminant en -e inaccentué ou par un son voyelle accentué.
Les terminaisons sont -im, (i)st(a) (selon les possibilités phonétiques), -it, -am, -at, -eer (ou -r seulement si le verbe se termine en un son voyelle accentué).
On obtient: resultim, resultist, resultit, resultàm, resultàt, resultèer (Remarquer l'accentuation finale au pluriel, ce qui existait déjà en indo-européen).
Les verbes se terminant en -ie transforment ce e en c en y ajoutant obligatoirement les terminaisons du passé. Exemple: publie = is publicit (il publia[it]).
Certains verbes peuvent former leur passé en intercalant un -s- entre la base verbale et la terminaison (en indo-européen, on appelait ça l'aoriste sigmatique). Cet ajout est obligatoire pour les verbes (souvent d'origine latine) dont la base verbale se termine en une consonne modifiée par l'adjonction de ce -s-. Nous envisagerons ces règles de modification (dites "règles de von Wahl") plus loin, et nous nous limitons pour l'instant au verbe vid (voir) pour qui on peut avoir au passé deux types de conjugaisons, l'une avec les terminaisons, l'autre sans celles-ci mais de préférence avec les pronoms personnels pour préciser le sens:
Avec terminaisons: visim, visist, visit, visam, visat, viseer
et sans terminaisons, la forme est vis: io vis, tu vis, is/ia/id/el vis, wey vis, yu vis, ies/ias/ia/i vis.
Ainsi, on peut avoir: Is son vis(it) sien pater. Le fils vit/voyait son père.
En revanche, pour le verbe dah, qui se termine en un son voyelle accentué et dont la base verbale au passé est semblable à celle du présent, on a: dahsim, dahst(a), dahsit, dahsam, dahsat, dahr.
Quant aux verbes à n ou m mobile, cette consonne disparaît, et on a donc une double conjugaison possible: io pig, tu pig, is/ia/id/i pig, wey pig, yu pig, ies/ias/ia/i pig
pigim, picst(a) (ou même pigist), pigit, pigam, pigat, pigeer
tous deux du verbe pineg, "peindre".
Cependant, le trait le plus caractéristique du mundialect pour la formation du passé est la modification de la voyelle du radical. Ce phénomène appelé Ablaut se retrouve notamment dans les verbes "forts" des langues germaniques, à la différence qu'en mundialect, le phénomène ne compte pas comme une irrégularité. En effet, tous les verbes ne se terminant pas par un -e inaccentué ou un son voyelle accentué sont susceptibles de s'y soumettre si leur morphologie s'y prête. Les exemples parlent d'eux-mêmes:
tehm = tohm. Ainsi, io tohm est "je tranchai(s)". on peut également rajouter les terminaisons au radical modifié et io tohm = (io) tohmim
De même: aug (augmenter) = ieug
trag (tirer) = trieg (une conjugaison sur la base trax-  = trag + s  (voir supra "aoriste sigmatique") est en soi également possible, par imitation du latin).
strayk (faire la grève) = strieyk
deik (indiquer) = dik
cheus (choisir) = chus
Si un verbe est soumis à un ablaut, il ne peut être soumis en même temps aux règles de Von Wahl.
Pour tous ces verbes, on peut avoir le choix entre deux conjugaisons, avec ou sans terminaisons, comme ce que nous avons vu avec le verbe vid = io vis(im).
Notons enfin un verbe archaïque, dont la spécificité est de se conjuguer au présent avec des formes de passé. Il s'agit de woid (savoir). On a io woid ou woidim "je sais".
Le participe passé est une formation importante, car il offre accès à une multitude de temps composés. La terminaison de ce participe est, au choix et sans différence de signification, -t ou -(e)n qui s'ajoute à la base du présent pour la plupart des verbes sauf ceux dont la racine est en -eh-, -ei- ou -eu et qui deviennent pour l'occasion -oh-, -i- ou -u-; et à la base sans m ou n des verbes concernés (Exemple: posen a les deux formes suivantes de participe passé: post/posen).
Exemples: un desciffert/desciffern code = un code déchiffré
un vergiht/vergihn risk = un risque évité
un daht/dahn reception = une réception donnée
un tohmt/tohmen question = une question tranchée
La forme en -t des verbes se terminant en -v et sans modification interne de la racine donne -wt si elle précédée d'une autre consonne, -t s'il s'agit d'un u ou d'un o, et -wt pour toute autre voyelle.
un resolwt/resolven probleme = un problème résolu (de resolv = résoudre)
un emot/emoven menegh = une foule émue (de emov = émouvoir)
lawt/laven schibs = des vitres lavées (de lav = laver)
Le Passé Composé s'obtient toujours en faisant suivre la forme conjuguée du verbe habe du participe passé. Le verbe habe (avoir) est irrégulier au présent. Le passé composé du verbe vid est le suivant: ho vis/viden, has vis/viden, hat vis/viden, habmos/hams vis/viden, habte vis/viden, habent/hant vis/viden.
Le passé de habe est régulier: hieb. Io hieb/hiebim vis/viden = J'avais vu.
Les Règles de Von Wahl portent le nom du linguiste estonien qui les établit pour l'usage de la langue internationale qu'il avait créée, l'occidental/interlingue. Elles sont utilisées en sambahsa-mundialect sous une forme élargie. Certaines consonnes terminant une base verbale se transforment en s non seulement sous l'effet de l'aoriste sigmatique (qui est alors obligatoire pour former le passé), mais aussi du -t du participe passé.
On a les transformations suivantes: d = s; dd, tt = ss; Cd = Cs; rt, rg, rr = rs; lg = ls; ct = x
confuned = ho confus (j'ai confondu)
cedd = ho cess (j'ai cessé)
poitt = ho poiss (j'ai eu le droit)
tend = ho tens (j'ai tendu)
convert = ho convers (j'ai converti)
volg = ho vols (je me suis tourné)
woid = ho wois "j'ai su"
Pour le passé, on a io confus = je confond(a)is et ainsi de suite.
Le Futur se conjugue grâce à la forme: siem, sies, siet, siem(o)s, siete, sient.
Cette forme est soit utilisée comme un auxilaire et fonctionne avec le verbe à l'infinitif, ou bien elle est suffixée à la forme du verbe à la 2°S.
Exemples: bah (parler) = siem bahe ou bahsiem (je parlerai)
antwehrd (répondre) = sies antwehrde ou antwehrdsies (tu répondras)
vid (voir) = ia siet vide ou ia vidsiet (elle verra)
wehd (prendre comme épouse) = siem(o)s wehde ou wehdsiem(o)s (nous épouserons)
Les formes pour "être" et "avoir" sont irrégulières: yu sessiete (vous serez) & ias habsient (elles auront).
Signalons la présence d'un auxiliaire du futur négatif, mais qui ne peut pas être suffixé: niem, nies, niet, niem(o)s, niete, nient. Exemple: niem kwehre "Je ne ferai pas".
Le futur proche se forme avec l'auxiliaire vah- conjugué et l'infinitif. Ex: "tu vas présenter" = vahs anances. Il existe un participe futur actif qui se forme en suffixant -tur à la base verbale du passé, mais sans application de l'ablaut. Exemples: dehlg + tur = dehlctur "qui va devoir" (et non pas *dohlctur !);ou cedd + tur = cessur "qui va céder".
Avec le verbe "être" conjugué, on peut former un futur proche périphrastique. Ex: es gwehmtur = "tu vas venir".
Le conditionnel est de formation synthétique, en suffixant -ie- conjugué à la base verbale du présent. Le e final inaccentué disparaît et le ie final devient alors -icie-
Exemples: bih (devenir) = id bihiet "ça deviendrait"
resulte (résulter) = resultiem(o)s "nous résulterions"
modifie (modifier) = yu modificiete "vous modifieriez".
Attention; dans une phrase avec sei, si la principale utilise le conditionnel, la subordonné l'utilise également (en lieu de l'imparfait comme en français).
Kaupiem quodlibt sei esiem riche : "J'achéterais ce que je veux si j'étais riche"
L'infinitif correspond à la base du présent pour tous les verbes se terminant en e. Pour les autres, il se forme simplement en ajoutant un e à la base verbale du présent sauf si cela est phonétiquement impossible. Il y a une exception pour les verbes pouvant se mettre au degré "zéro", c'est-à-dire les verbes à voyelle en ei, eu et les verbes à m ou n mobiles auxquels on ajoute -es. Ainsi:
kwehk (sembler) = kwehke
resulte (résulter) et modifie (modifier) restent les mêmes, tout comme desciffer (déchiffrer). Sinon posen = pones (poser) et pineg = pinges (peindre), deik = dikes (indiquer) et cheus = chuses (choisir).
Il existe toujours la vieille forme d'infinitif de "but", où l'on suffixe -tum à la base verbale du présent, avec application si nécessaire des règles de Von Wahl (sauf si la base verbale se termine en consonne sur syllabe inaccentuée). Ainsi, posen = pontum, pineg = pinctum, deik = deictum, dah = dahtum, (mais pas de forme pour desciffer). Cet infinitif a un caractère littéraire et sert à renforcer l'action que l'on va faire ou qui doit être faite. Gwehmo pinctum = "Je viens (pour) peindre". Deictum exact reuls ad sien almens = "Indiquer des règles exactes à ses élèves" (dans un programme). De même le suffixe -tu qui veut dire "à + infinitif". Un garden amat spehctu = "Un jardin agréable à regarder".
Dans une phrase, chaque infinitif compte comme un substantif neutre, à la seule différence qu'on ne leur met aucun déterminant (pas d'id !). On emploie donc les mêmes prépositions avec eux qu'avec les simples substantifs. Comparer: Ti egoistes naiwo kaure de ir niebers = "Ces égoïstes ne se soucient jamais de leurs voisins" avec Is naiwo kaurt de spehce quod is nieber kwehrt = "Il ne se soucie jamais de regarder ce que fait le voisin".
On a déjà vu le participe passé passif et futur actif. Il existe encore, mais seulement pour un usage littéraire, une vieille forme de participe présent actif, où men est suffixé à la base du présent. Dans la langue moderne, ce rôle est dévolu au participe passé passif en -t ou en -en qui est donc un participe passif tout simplement.
De même, la forme traditionnelle du participe présent actif est de suffixer -(e)nt à la base verbale du présent, mais cette formation, qui est identique à la 3°P du verbe au présent n'apparaît en fait le plus souvent que comme épithète; elle est généralement remplacée par la forme du gérondif, quasi-identique en -(e)nd. Ainsi, celebre (célébrer) = celebrend "(en) célébrant". Dans un phrase, la forme de gérondif peut si nécessaire être renforcée par la particule postposée de formation des adverbes -ye. Ex: celebrend-ye = "en célébrant".
Un participe futur est théoriquement possible sur la forme synthétique du verbe en "-sie-"
La forme du participe passé actif est bien vivante, car elle sert également de substitut à l'infinitif passé. Elle se forme en suffixant -us (après consonne) ou -vs (après voyelles ou consonnes de syllabes inaccentuées): bah "parler,dire" = bahus ou bahvs "ayant parlé, avoir parlé"
man "rester" = manus "étant resté, être resté"
celebre "célébrer" = celebrevs "ayant célébré, avoir célébré"
desciffer "déchiffrer" = desciffervs "ayant déchiffré, avoir déchiffrer".
De nombreuses nuances peuvent être apportées au verbe de base par des préfixes ou des suffixes idoines.
ee- est antéposé au verbe au présent (avec ou sans maintien du tiret) et sert à exprimer le passé d'habitude (mais ne peut pas s'appliquer au verbe "être" qui possède sa propre forme d'imparfait). Il correspond à l'expression anglaise used to; il s'agit en réalité d'un adverbe, appelé augment, en raison de son fonctionnement.
Ex: Paul ee-gwaht Paris ielg yar = "Paul avait pour habitude de se rendre à Paris tous les ans".
Il existe un suffixe "duratif", qui exprime l'action passée qui dure encore. Il est utilisé à l'image du "present perfect" anglais avec une expression de durée "depuis". Il s'agit de -neu suffixé à la base verbale du présent. Son passé se forme en rajoutant l'augment ee-
Exemple: Her stahneum pon trigim minutes = "Ca fait trente minutes que je suis planté là".
"Désidératif" = -skw suffixé à la base verbale (si c'est compatible avec l'accentuation). Il s'agit d'une réduction du verbe eiskw "avoir l'intention, vouloir, chercher à".
Exemples: kaupskwo = je souhaite acheter (kaup = acheter)
 
"Résultatif" = vi- préfixé au verbe: vi-bih = "finir par devenir"
"Continuatif" = na- préfixé au verbe: na-vid = "continuer de voir"
"Inchoatif" = bi- préfixé au verbe: bi-prete = "commencer à comprendre" (prete = "comprendre")
"Terminatif" = za- préfixé au verbe: za-leis = "arrêter de lire".
Mentionnons l'existence d'un temps archaïque, le "parfait" qui désigne une action passée, datée mais non terminée et qui ne s'emploie vraiment qu'avec les verbes sans préfixes. Il s'agit d'un prétérit dont on répète la première consonne du verbe augmentée d'un e.
Exemple: teurs "assécher, dessécher": Ia drus turseer se = "les arbres se desséchaient"
On obtient: Ia drus teturseer se = "les arbres se sont desséchés".
Enfin, vestiges du PIE, il existe, pour les verbes monosyllabiques, trois modes optionnels :
L'"éventif", dont le sens est "ne pas arrêter de faire". Il s'obtient en répétant la première consonne de la racine verbale (ou sC, Cw ou Cv) et en intercalant i- ou ei-. Ex: didehm de dehm. Imparfait en ee-.
 
L'"intensif", dont le sens est "faire petit à petit". Il s'obtient par réduplication de la racine verbale, avec suppression des occlusives intermédiaires. Les occlusives sont b, p , d, t, k & g, éventuellement suivis de v ou w.  Imparfait en ee-.
Ex : wehrt (tourner) donne eewehrwehrtmos = "nous tournions petit à petit", où le "t" intermédiaire, qui est une occlusive, est supprimé.
 
L'"itératif", dont le sens est "se remettre à faire". Il s'obtient grâce à un ablaut en "o" de la racine verbale ("eh" = "oh", "ei" = "oi", "eu" = "ou") et en suffixant "ye". Imparfait en ee-. Ex : Sylvain kwohryit sien itner = "Sylvain se remit en route", de kwehr- sien itner = "faire route".
 
 
Le verbe être (ses) a non seulement une conjugaison irrégulière, mais il dispose d'un imparfait (passé de durée) en plus du prétérit qui se voit relégué au rang de passé simple.
Présent (entre parenthèses, formes "longues"): som (esmi), es (essi), est (esti), smos, ste, sont (sonti).
Imparfait: eem, ees, eet, eem(o)s, eete, eent
Passé simple: buim, buist(a), buit, buam, buat, buir
L'action en train de se faire peut être exprimée par le verbe être suivi du gérondif:
Som smauternd TV = Je suis en train de regarder la télé (smauter = "regarder, visionner")
Eem smauternd TV = J'étais en train de regarder la télé.
Si plusieurs actions sont faites en même temps, le verbe être peut être remplacé.
Lyehgo eddend ed smauternd TV = Je suis couché, mangeant et regardant la télé.
Le passif se construit avec le verbe être et le participe passé passif.
Id dwer est ghyanen, ia fensters sont brohct = La porte est ouverte, les fenêtres sont brisées.
En revanche, si l'action s'accomplit, on utilise plutôt bih (devenir):
Is mus biht kapen ab iam cat = La souris (mâle) se fait attraper par la chatte.
"Faire + infinitif" peut se traduire en suffixant -eih à la base verbale au présent (les verbes en ei réduisent alors cette syllabe en i pour des raisons d'euphonie). On peut ainsi se retrouver en présence d'un "double accusatif". Exemple: Paul kaupt tom kwaun = Paul achète ce chien.
et Pauls mater iom kaupeiht tom kwaun = La mère de Paul le fait acheter ce chien.
Dah et gnoh donnent respectivement dapeih et gnopeih.
Sinon, on peut également recourir à la construction avec kwehr (faire) ou hab (avoir) + infinitif.
A noter que certains verbes se terminent en -eih sans avoir nécessairement un sens de "faire faire quelque chose". Exemple: vergeih dont l'infinitif est vergihes et signifie "éviter".
-eih suffixé à un adjectif signifie "rendre comme cet adjectif". Rudh + eih = rendre rouge, rougir.
La rection des verbes en sambahsa-mundialect obéit sinon à quelques règles simples. S'ils ne sont voués à régir qu'un seul cas, les verbes régissent l'accusatif. Le datif ne vient qu'ensuite. Généralement, cette répartition est évidente: Dahm un buk mieni brater = "Je donne un livre [accusatif] à mon frère [datif]".
Cependant, les verbes qui peuvent introduire une proposition subordonnée (od) régissent dans ce cas le datif. Ei antwehrdo od ho vis nimen = "Je lui [datif] réponds que je n'ai vu personne".
Selon ce système, les verbes en sambahsa-mundialect peuvent régir d'autres cas que leurs "parents" d'autres langues indo-européennes naturelles:
Tod mur niet resiste diu id wind = "Ce mur ne résistera pas longtemps au vent [datif]" (français)
Ti nowngmins me hant fauran hohlpt = "Diese Bauern haben mir [datif] sofort geholfen" (allemand)
Ee-sehkws semper tien mater = "Heipou pantote tê mêtri [datif] sou" (grec ancien).
c. Dr.Olivier Simon

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